Il ne s’agit pas là du titre d’un roman qui raconterait l’histoire d’une œuvre restée en suspens à la suite de la disparition – tragique ou pas – de son auteur. Ici, l’œuvre inachevée est l’appellation provisoire d’un travail non encore terminé mais qui le sera un jour, peut-être.
Pourquoi ce roman est-il toujours en cours d’écriture ? Et bien parce que son auteur est lent et mou du stylo. Son auteur c’est moi et je m’autorise la critique. Etre mou du stylo signifie que l’inspiration prend ses quartiers d’hiver en toute saison. Il faut aussi avouer que le temps consacré à l’écriture n’est rien au regard de celui accordé à la réécriture. Réécrire c’est écrire à nouveau. C’est gommer, réduire, ajouter, compresser, affiner… et parfois tout effacer pour tout recommencer. Réécrire c’est raturer des dizaines de fois sur une seule page puis relire en se disant que désormais c’est parfait, ou presque. Mais la lecture de la dernière version engendre à nouveau des dizaines et des dizaines de ratures. Lire, raturer, relire, re-relire, re-raturer, et relire encore… Le cycle peut durer une éternité. Il arrive quand même un temps où les ratures sont de plus en plus rares et que la page finisse par donner une relative satisfaction.
Le travail d’écriture alterne avec le travail de réécriture et « l’œuvre » met du temps à s’achever.
Style : Roman
Editeur : à venir …